Films illimités

Dans le titre, je cite les films en illimité, mais ça pourrait être toute la culture dématérialisée en illimité. 

Pourquoi ne pas nous faire une plateforme de streaming attractive, plutôt que dépenser des Millions dans Hadopi et de subventionner les stars ?

Ça fait 20 ans que je le dis.

Netflix et compagnie étaient une évidence. On aurait pu les devancer avec des années de développement, de captation de marché et des millions d’euros d’avances.

Proposer une offre légale plus attractive en termes de service que l’offre illégale est plus efficace que de jouer sur la peur. Il y a un gros travail à faire sur les algorithmes de suggestions, de filtres (notes amies, durées …) et autres options telles que les recommandations entre amis, le réseau social, le partage d’avis, le streaming en Visio conférence, les sous-titres à trous pour apprendre une langue, les résumés calibrés, la médiathèque personnelle et j’en passe.

Qui voudrait se contenter des plateformes illégales qui en comparaisons seraient obsolètes ? Excepté ceux qui n’ont pas les moyens.

Le streaming musical a asséché le piratage dans son domaine. 

Il est préférable d’avoir une politique tarifaire attractive et plus de clients, le travail reste le même.

Si l’industrie culturelle peut avoir le même bénéfice en proposant de l’illimité, autant proposer de l’illimité. 

Le budget des français par mois dans la culture était en 2014  à 49% de 25€ ou moins, pour 29% entre 26 et 50€, et pour 14% plus de 50€ par mois. Ça comprend la musique, les films, les livres, les bandes dessinées et même les jeux vidéo. Les produits matériels et dématérialisés et les produits d’occasions qui ne rapportent plus vraiment aux auteurs. Donc de l’illimité sur le dématérialisé ne couterait pas cher. 

voir: https://www.afjv.com/news/3828_produits-culturels-8-francais-sur-10-depensent-50-par-mois.htm

Prenons une deuxième étude indépendante de la première et directement chez Hadopi.

Le sondage de Hadopi 2019, estime le panier moyen mensuel à 17€. 29€ à partir de 1€ dépensé. 

Ils ne comptent pas ce qu’on appelle dans le jargon les grosses baleines. Les rarement consommateurs qui dépensent plus de 300€ par moi.

Il faut prendre en compte que c’est un panier moyen pour la culture, ce n’est pas limité aux films et ceux qui dépensent plus de 300€ par mois sont déjà d’une certaine manière en illimité. Donc si on récupère l’argent d’une autre manière. Ils ne payeraient pas plus qu’aujourd’hui.

Sur support physique, les créateurs touchent un faible pourcentage.

La promotion sur internet coute beaucoup moins cher, surtout sur sa propre plateforme. La distribution aussi. Fasse aux bénéfices, on est proche de la gratuité.

Il faut aussi prendre en compte que le milieu du cinéma est un milieu très aisé.

À moins qu’il y ait un paramètre qui m’échappe. On est larges.

https://www.hadopi.fr/sites/default/files/sites/default/files/ckeditor_files/2019_12_05_Barometre_consommation_presentation_synthese_publication.pdf

L’offre peut être si attractive qu’on économise des millions d’euros de protection antipiratage. Protection, qui en plus n’est pas efficace. 

On peut utiliser le Protocole P2P pour du Streaming vidéo avec des frais d’infrastructure minime. Basées sur un gros serveur de stockage, les connexions des clients qui sont aujourd’hui principalement fibrés permettent une bonne qualité de service pour un prix dérisoire.

Si ça coutait cher, les sites pirates de téléchargements P2P ou de streaming P2P ne le proposeraient pas gratuitement.

En simplifiant : Le film est téléchargé depuis le serveur par le 1^er utilisateur. Premier utilisateur qui envoie la vidéo réceptionnée en même temps à au moins 4 autres utilisateurs qui l’envoient à leur tour à 4 autres utilisateurs et ainsi de suite.

Ça se fait en toute transparence pour l’utilisateur et ça ne coute que le prix du serveur pour l’envoi au 1^er utilisateur, l’envoie aux autres utilisateurs coute 0€.

Pour un service de qualité, le serveur envoie le film à plusieurs utilisateurs en même temps, les utilisateurs peuvent visionner le film dès le début du téléchargement. Et il y a un croisement des connexions entre les branches d’utilisateurs pour que si des utilisateurs quittent le film, il n’y ait pas de coupures pour les autres.
Une partie de la vidéo est en cache, il y a le temps de se connecter à d’autres sources…

Avec la chronologie des médias, les plateformes illégales proposent les films avant leurs sorties légales, pas sûres que ce soit judicieux.

Ce que veut l’industrie culturelle, c’est augmenter le panier moyen. Ce n’est pas la diffusion de la culture.

Même sous l’angle financier, il est possible d’augmenter le panier moyen en proposant de l’illimité. Avec des paliers de temps, de qualité… mais ça ne serait plus le même esprit. 

Plus il y aura de créations et plus, il y aura de gens pour s’épanouir avec plus le milieu de la culture aura réussi son boulot.

L’humain s’épanouit plus de la reconnaissance sociale que de par les lingots d’or.

Les plateformes de streaming cherchent la rentabilité en augmentant la pub et le contenu de mauvaise qualité. Ça mènera à leurs pertes. Il vaut mieux moins de choix pour être moins perdues et plus de qualité.

https://youtu.be/ZXsQAXx_ao0